Paupières et voies lacrymales

Les paupières protègent le globe oculaire et participent au renouvellement et à l’étalement des larmes. Les larmes sont sécrétées par la glande lacrymale située sous la paupière supérieure, et les glandes de Meibomius situées tout le long du bord des paupières sécrètent la fraction lipidique des larmes qui les stabilisent sur l’œil en limitant leur évaporation. Les larmes sont drainées vers le nez par les voies lacrymales. Il y a larmoiement (epiphora) principalement lorsque la production est trop importante (par exemple en cas d’inflammation) ou lorsque les voies d’excrétion sont obstruées.



 

A retenir :

Le traitement de toutes ces affections palpébrales est essentiellement chirurgical et se fait habituellement en ambulatoire et sous anesthésie locale. Certaines tumeurs bénignes peuvent être traitées au cabinet COPF soit au Laser soit par petite chirurgie conventionnelle, les autres seront prises en charge en vrai bloc opératoire.

« Les réponses à vos questions »

Il est important de signaler au Docteur Jean-Christophe Hauth toute prise de traitement anticoagulant ou fluidifiant sanguin car il devra être interrompu si possible une semaine avant tout geste chirurgicale sur les paupières !

Anomalies de position des paupières

Ectropion

Relâchement de la paupière inférieure qui bascule vers l’extérieur et perd ainsi le contact avec le globe oculaire provoquant conjonctivite à répétition et larmoiement.

Entropion

C’est l’inverse de l’ectropion, la paupière s’enroule vers l’intérieur et les cils frottent le globe oculaire entrainant une irritation permanente avec larmoiement et parfois complication cornéennes (érosion, ulcère, opacités).

Ptosis

Chute de la paupière supérieure. Affection congénitale ou acquise, responsable dans un 1er temps d’une gène esthétique puis fonctionnelle par amputation partielle du champ visuel supérieur.
Si le ptosis est acquis, il faut rechercher sa cause, elle peut être neurologique, mais les maladies musculaires ne sont pas rares.
Un ptosis qui s’accompagne de douleurs est une Urgence car il peut s’agir d’une rupture vasculaire !

Tumeurs des paupières

Il peut s’agir de tumeurs bénignes, ou malignes de type épithéliomas.
L’exposition au soleil n’est pas étrangère à leur survenue et l’incidence de ces carcinomes baso (à malignité purement locorégionale) ou spino-cellulaires (à potentiel de dissémination) augmentent régulièrement. C’est dire l’importance de les reconnaître tôt, ce qui doit inquiéter c’est la petite plaie de paupière qui ne guérit pas (avec petits vaisseaux qui saignotent, ulcérations qui récidivent).

Les paupières rouges

  • Orgelet ou compère-loriot : c’est un furoncle du bord palpébral (habituellement infection à staphylocoque d’une glande sébacée), qui se traite par collyre et pommade antibiotiques.
  • Chalazion : kyste bénin inflammatoire par obstruction d’une glande de Meibomius dans l’épaisseur de la paupière. Le traitement est local mais si la tuméfaction persiste il faut inciser sous anesthésie locale.
  • Molluscum contagiosum : infection par un Pox virus qui provoque une petite lésion cutanée ombiliquée (enfants, piscine, immunodépression), à éliminer au laser ou chirurgicalement.
  • Blépharite : c’est une inflammation du bord des paupières par accumulation de sécrétions grasses dans les glandes sébacées, souvent associée à une conjonctivite. Elle apparaît fréquemment dans un contexte de maladie métabolique (diabète) ou dermatologique ancienne ou active
  • Rosacée : les atteintes cutanées et oculaires de la rosacée sont souvent associées, ce sont des anomalies vasculaires primitives avec follicules et phénomènes vasomoteurs.
  • Dermite séborrhéique

Sténose des voies lacrymales

Les anomalies du système excrétoire des larmes, dominées par le larmoiement congénital, est un des plus fréquents motifs de consultation en ophtalmopédiatrie. Le larmoiement (épiphora) peut avoir des causes oculaires, palpébrales, lacrymales ou nasales. L'imperméabilité lacrymo-nasale simple par imperforation de la valve de Hasner représente la principale cause d'épiphora du nourrisson ; elle est traitée par sondage à partir du troisième mois avec 90 % de guérison et par sondage avec intubation (pose d’un petit tuyau en silicone sous anesthésie générale courte) en cas d'échec, d'impossibilité de contention ou chez les enfants de plus de 1 an avec 99 % de réussite. Le Docteur Jen-Christophe Hauth sait prendre en charge ces imperforations simples de l’enfant. 

Exemple de sonde d’intubation bi canaliculaire mise en place sous anesthésie pour dilater les voies lacrymales sténosées et utilisées par le Docteur Hauth : 


Les symptomes associés

  • Oeil rouge
  • Brûlures/douleurs
  • Larmoiement